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Par ppillet le 25 Octobre 2011 à 20:36
Troisième partie du cours de comptabilité analytique
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Par ppillet le 15 Février 2012 à 18:00
En cours j'ai utilisé un article accompagné d'un questionnaire mais ici je poste le cours simple :
1. Définition
On définit généralement le coût de production comme étant l’ensemble des charges qui ont permis l’obtention d’un bien ou d’un service. Cette définition suppose que l’on puisse identifier et calculer les charges qui ont permis l’obtention d’un produit.
Le coût de production se rapporte au secteur dit « productif » et n’intègre pas les frais de commercialisation et de distribution.
2. Objectif
La connaissance des couts de production et/ou des prix de revient d’une activité est :
- Une nécessité pour la prise de décision ;
- Un élément indispensable pour contrôler et vérifier la bonne marche de l’entreprise et la rémunération des capitaux ;
- Un élément indispensable pour la fixation des prix de vente ;
- Un élément important dans les revendications sociales des agriculteurs.
3. Calcul
Dans le cas d’un produit unique : le coût de production est alors la consommation définitive de facteurs de production pendant la durée d’un exercice comptable.
Remarque : Le calcul d’un cout de production est lié à un découpage du temps en exercices comptables. Cela pose un problème pour l’amortissement (qui court généralement sur plusieurs exercices)
Dans le cas de plusieurs produits : On se heurte au problème de l’exploitation dans l’espace, par fonctions ou par produits. Cela pose notamment le problème de l’imputation ou de l’affectation des charges :
- On dira qu’il y a affectation d’une charge lorsque celle-ci peut être reliée à un bien sans hésitation.
- On dira qu’il y a imputation d’une charge lorsque celle-ci est commune à plusieurs activités et qu’elle ne peut donc pas être directement affectée à telle ou telle activité. On doit alors recourir à des clés de répartition reposant sur des hypothèses arbitraires.
Le problème se complique si, les activités étant liées, on veut calculer les consommations de type « cessions internes ».
4. Ses limites
Généralement, on recherche à produire au moindre coût. Le coût de production et le prix de revient permettent-ils de prendre de bonnes décisions par rapport à cet objectif ?
Les décisions sont prises par comparaison : « qu’est ce que je perds ou qu’est- ce que je gagne en prenant telle décision plutôt que telle autre ? »
La méthode dite du « budget partiel » formalise cette comparaison. Il faut analyser toutes les modifications entrainées par la décision de produire tel bien ou service.
5. Exemples
Charges, produits, marges d’une exploitation réelle en Cote d’or.
Coût de l’exploitation 2001/2002
Blé
Orge
Colza
Maïs grain
Pois
Bett. sucr.
Vaches laitières SFP (ha)
TOTAL (euros)
Nb d’ha/Nb de VL
35,6
19,4
10,5
7,5
5
9
40 (50)
127 ha
Rendement/ha (rendement/VL)
80
70
36
88
55
71
7500 (6000l)
Charges variables/ha (€)
400
390
435
530
425
870
600
65000
Charges fixes (€)
580
580
580
580
580
580
580
77000
Charges spécifiques/ha (€)
150
230
10500
Cout de production (€)
980
970
1015
1110
1005
1600
1410
152000
Prix de vente (€)
16
15
30
16
20
30
30
Produit brut /ha (€)
1280
1050
1080
1400
1100
2130
1875
205800
Bénéfice ou perte/ha (€)
+300
+80
+65
+290
-95
+530
+465
+1635
Marge brute/ha (€)
880
660
645
880
675
1260
1275
140000
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Par ppillet le 15 Février 2012 à 18:09
L’analyse économique globale d’une exploitation agricole permet d’analyser l’ensemble de l’exploitation dans toutes ses activités et de pouvoir ainsi la comparer dans son ensemble à d’autres exploitations de même type. Cette analyse permet d’évaluer la santé économique de l’exploitation, si les choix réalisés par l’entreprise ont été profitables et si l’exploitant peut vivre de son exploitation et continuer à investir pour le futur…
I. LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION
a. LES SIG
1. Définition
Grandeurs caractérisant les principales performances économiques réalisées par une entreprise au cours d’un exercice.
Ces grandeurs dont présentées dans le tableau des soldes intermédiaires de gestion.
Elles sont obtenues à partir des postes d’un compte de résultat.
2. Intérêt pour la gestion
- Les soldes intermédiaires de gestion permettent de porter un jugement sur les performances économiques réalisées par l’entreprise au cours d’un exercice et d’en tirer des indications utiles quant aux décisions de gestion à prendre.
- Ils permettent enfin d’effectuer des comparaisons d’exploitations agricoles entre elle.
Doc 1 : Tableau des SIG
Production = Valeur totale (hors cessions internes) des biens et services produits par une entreprise, au cours d’un exercice, qu’ils aient été vendus, stockés, immobilisés ou autoconsommés.
La production constitue comme le CA, un indicateur du volume de l’activité courante d’une entreprise au cours d’un exercice.
VA = richesse créée au cours d’un exercice par une entreprise, dans le cadre de son activité professionnelle courante.
Calcul : la valeur des biens et services produits par cette entreprise au cours d’un exercice, dans le cadre de son activité courante - la valeur des biens et services acquis auprès de tiers qu’elle a consommées au cours de cet exercice pour obtenir cette production.
C’est la somme des Valeurs ajoutées de chaque entreprise qui constitue le PIB.
EBE = Ressource financières d’origine interne à l’entreprise, engendrée au cours d’un exercice par son activité professionnelle courante (cycle d’exploitation)
L’EBE est le premier indicateur de rentabilité économique de l’entreprise. Il est engendré par les seules opérations du cycle d’exploitation : son calcul ne prend en compte ni les dotations aux amortissements et aux provisions, ni les éléments financiers et exceptionnels, ni l’impôt sur les bénéfices, ni les distributions de résultat. Il traduit la capacité du chef d’entreprise à « gagner de l’argent » en faisant son métier. L’EBE est un indicateur de rentabilité économique essentiel intervenant dans le calcul de nombreux ratios : EBE/CA (en %), EBE sur production (en %), EBE/VA (en %) EBE/ha, EBE/UTH etc…
L’EBE représente aussi l’essentiel de la capacité d’autofinancement de l’exercice, premier poste de ressources durables dans le tableau de financement de l’exercice. Il permet de calculer des ratios de rentabilité essentiels dans l’analyse financière.
RESULTAT D’EXPLOITATION : Part du résultat de l’exercice liée à l’activité courante, c'est-à-dire habituelle, répétitive de l’entreprise.
Le RESULTAT FINANCIER : Dans l’entreprise agricole, généralement endettée, il est le plus souvent négatif car il y a relativement peu de placements financiers : les frais financiers, notamment sur emprunts, l’emportent très généralement sur les produits financiers.
Le RESULTAT EXCEPTIONNEL : caractérise essentiellement la gestion du patrimoine avec en particulier les cessions d’actifs et les plus values ainsi réalisées.
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Par ppillet le 15 Février 2012 à 18:10
Soldes Intermédiaires de Gestion
Ex du au
Ex précédent
Vente de marchandises
- Coût d’achat des marchandises vendues
MARGE COMMERCIALE
Ventes (biens et services) (a)
+- Variation d’inventaire (biens et services)
+ Production immobilisée
+ Production autoconsommée
+ Autres (b)
PRODUCTION DE L’EXERCICE
- Achats d’animaux
- Autres ©
PRODUCTION DE L’EXERCICE (nette d’achat d’animaux)
+ Marge commerciale
+ Consommation de l’exercice en provenance de tiers :
- Approvisionnement
- Autres achats (sauf achat animaux) et charges externes (d)
VALEUR AJOUTEE PRODUITE (brute) +-
+ Indemnités d’exploitation (e)
+ Subvention d’exploitation
- - Impôts taxes et versements assimilé (sauf impôt sur les sociétés)
- - Charges de personnel
Excédent Brut D’Exploitation EBE
+ Reprises sur provisions (et amortissement)
+ Transfert de charges d’exploitation
+ Autres produits d’exploitation (f)
- - Dotations aux amortissements et aux provisions
- - Autres charges d’exploitations (g)
RESULTAT D’EXPLOITATION
+Produits financiers
- Charges financières
RESULTAT COURANT
+ Produits exceptionnel
- Charges exceptionnelles
- - Participation des salariés
- - Impôt sur les sociétés (IS)
RESULTAT DE L’EXERCICE
(a)y compris produits des cessions courantes d’animaux reproducteurs (compte 756)
(b)Produits nets partiels
(c)Valeur comptable des animaux reproducteurs cédés (cession courante) (compte 656)
(d)Y compris taxes sur le chiffre d’affaires non récupérables et déduction faite du montant forfaitaire TVA
(e)Sauf remboursement forfaitaire TVA
(f) Sauf produits des cessions courantes d’animaux reproducteurs (compte 756)
(g)Sauf valeurs comptables des animaux reproducteurs cédés (cessions courantes) (compte 656)
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Par ppillet le 15 Février 2012 à 18:13
I. RATIOS ECONOMIQUES A PARTIR DE L’EBE
1. La performance économique = EBE / Produit d’exploitation x 100
Il s’agit dévaluer son évolution et comparaison avec le groupe.
A quoi sert l’EBE ?
L’EBE permet :
- de payer les Annuités
- De réaliser ses prélèvements privés
- D’autofinancer une partie ou tout de ses investissements.
2. Déterminer la solvabilité de l’entreprise = sa capacité à rembourser ses annuités
Solvabilité = Annuités LMT / EBE x 100
Plus il est faible, plus la solvabilité de l’entreprise est importante. (Plus il rembourse facilement).
3. Le Revenu disponible de l’entreprise :
Revenu disponible = EBE – Annuités
La part que l’entreprise peut consacrer à ses prélèvements privés (s’il ne souhaite pas autofinancer).
4. La CIFI (Capacité Interne de Financement des Investissements) ou CAF ou Marge de sécurité.
CIFI = EBE – (Annuités + Prélèvements privés)
Autofinancement des investissements tels que des immobilisations, la croissance du cheptel reproducteur ….
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